15 Aout - 22h30
Hôpital Abraham
La journée avait été longue... Et chaude. Une journée d'été où la chaleur et la pollution sont si présentent qu'on sent dans l'air ce poids, cette sensation poisseuse si peu agréable. Je n'avais rien fais de particulier, rien de spécial. Attendant que les heures passent en espérant un éventuel contrat, une mission pour venir briser cette monotonie. Installé dans mon canapé, j'avais regardé la télévision jusqu'à en devenir dingue. Jusqu'à avoir envie d'exploser l'écran. M'étais alors revenu en tête ce rendez vous, cet entretien avec le docteur Andersen. Cette femme, enfin cette méta possédant des ailes qui m'avait prélevé du sang pour faire un check up de ma santé. Je n'avais eu aucun retour, aucun appel, rien. Combien de temps avant qu'elle ne prenne conscience de mon état ? Qu'elle veuille d'avantage de sang pour d'autres analyses ou des tests. Enfin j'ignorais si cela pouvait ce voir dans mon sang, mais cela me semblait évident. Quoi donc ? Que j'étais également un mutant...
C'est donc en ayant ressassé tout ça que je m'étais mis en route pour Alpha. Direction l'hôpital. Mon objectif était simple: forcer le bureau du docteur, fouiller ses dossiers, son ordinateur pour voir ce qu'elle avait sur moi. Je n'avais pas envie de devenir le rat de laboratoire qui aura servit au remède du cancer, du SIDA ou à je ne sais quoi d'autre encore.
Habillé d'un imper noir, ma veste en kevlar en dessous et mon pantalon cargo. J'étais entré par la porte des urgences, me glissant rapidement dans un couloir pour prendre un escalier. Ne prenant pas la peine d'allumer la lumière, inutile d'attirer l'attention... Pendant que je montais les marches, j'enfilais ma cagoule noir, mettant par dessus mes lunettes. Je n'étais pas ici en tant que Solomon, mais j'avais besoin d'anonymat. Si je trouvais ce que je cherchais, je devrais également détruire d'autres informations, pour ne pas éveiller les soupçons. J'arrivais à la porte du premier étage, l'entrouvrant pour jeter un regard dans le couloir... Deux infirmières déambulaient avec du matériel dans les bras, d'un pas pressé elles s'éloignèrent. Je passais alors la porte, m'engouffrant dans le couloir pour me rendre dans un coin menant surement à un débarras ou des toilettes. Me creusant vaguement la tête pour me souvenir du chemin, retrouver le bureau, échafauder l'itinéraire le plus rapide et le plus discret possible. Finalement, la cagoule était de trop: si on me voyait, c'était la panique, la débandade assurée. Soupirant alors que je m'adossais au mur, je la retirai rapidement. La glissant avec les lunettes dans la poche de mon imper. Je n'avais pris aucune arme: je n'étais pas là pour blesser qui que ce soit. Je pris une longue inspiration pour finalement me mettre en mouvement. Avançant d'un pas assuré vers le bureau de la femme ailé. Espérant qu'elle ne soit pas là à une heure aussi tardive.
Je croisais une ou deux infirmières, les saluant d'un hochement de tête naturel, faisant mine que j'étais ici dans mon droit. Et celles-ci ne se préoccupèrent pas de moi, surement avaient-elles du travail et pas le temps ni l'envie de s'occuper de moi. Ou elles comptaient appeler la sécurité en douce ? J'arrivais devant le bureau, posant ma main sur la poignée: fermée. Un regard à droite, puis à gauche. D'un grand coup d'épaule je forçais la porte, entrant rapidement en refermant comme je le pouvais la porte. Que je vins bloqué avec la chaise présente dans la pièce. Bon... Par où commencer ?