Metro, l'Apocalypse à vos portes : Forum RPGCHRONOSREPGueule de bois, course et embrouilles 5kv4
Amélioration du contenu graphique

29.05.2017 | Découvrez les dernières améliorations graphiques du design !

Recrutement & Animation

10.06.2017 | Lazarus passe à la vitesse supérieure !

Recensement & Prépa V3

29.07.2017 | Préparez-vous à de gros changements...

Version 3.0 en ligne !

03.09.2017 | Récapitulatif des changements et feedbacks des joueurs

Du mouvement dans les rangs

03.09.2017 | Changements dans le staff

Boutique & Races 3.0

16.10.2017 | Elles sont enfin là :)

test
test

Gueule de bois, course et embrouilles

  • John Doe
    Crows - Destructeur
    (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
    id23.12.16 19:52
    (6)Volonté : 80Messages : 546$US : 92Xp : 5Force : 5Résilience : 1Agilité : 1Réflexes : 1Spiritualité : 1Astuce : Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdXBadges :
    (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
    John Doe
    (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
      Crows - Destructeur

      Réveil matin 15 heure, la tête dans le cul, je me gratte les testicules tout en me décrochant la mâchoire d’un bâillement qui en dit long. Un étirement plus tard, je m’observe dans la glace fendue de ma salle de bain humide. C’pas beau à voir : deux grosses poches sous des yeux vitreux et une haleine pleine d’alcool. La soirée a été rude. A chaque fois que Boris et Nikolaï, les « inséparables », me proposent « un seul petit verre » le résultat est le même : shooter à 3 heure du matin dans n’importe quelle maison close du gang.

      Tandis que, la tête entre les mains, j’attends que l’aspirine finisse de se dissoudre, des flashs me reviennent en mémoire. Le premier, Boris et Nikolaï parlant en russe avec deux blondes pulpeuses et moi, allongé sur un divan, la tête sur les cuisses d’une beauté ébène. Elle passe ses doigts entre mes cheveux. Le second, une nouvelle bouteille de Vodka se pose sur la table et les verres se remplissent. La musique est entrainante. Le quatrième shooter terminé, je me mets à danser. Troisième flashback, je sépare les deux amis en train de se foutre sur la gueule. Une droite me choppe le coin de la mâchoire, Les « inséparables » se fendent la poire et me relèvent. Tout est oublié. Le dernier est une vision floue et distordue de mes toilettes alors que j’y plonge la tête à moitié pour vomir. Le goût du médicament me donne un frisson le long de l’échine... faut que je prenne une douche.

      L’eau brulante me dégouline le long du visage et je me sens revenir d’outre-tombe. Le dos appuyé contre les carreaux froids, je me perds en réflexion et digressions. Le bout des doigts flétrie, j’ouvre les yeux lorsque j’entends le téléphone sonner. Au son, je sais plus ou moins de quoi il s’agit : le travail. Oui, j’aime organiser mes sonneries en fonction du contact. La reprise de « Work Song » d’Robben et Mark Ford, ma préférée. Y’a bien eu la grande Nina, Grant G., W. Montgomery et une ribambelle d’autres. C’est le côté électrique qui pulse bien. Ça donne la niaque, l’envie de s’bouger le cul s’tu vois ce que j’veux dire. J’enroule ma serviette à l’effigie de Winnie L’Ourson autour de la taille et attrape l’appareil.  


      -Allo ?!
      -Hey Kiddo, toujours dans le dur ?  
      -Bordel Boris, avec vous c’toujours la même. C’était la dernière, j’te jure.
      -T’entends ça Niky ? Le p’tit dit qu’il sort plus avec nous !... AH-AH, Ouais j’lui dis. Il t’invite « gentiment » à fermer ton claque-merde et à rabouler ton cul chez Tiffany.
      -C’tout, il n’veut pas 100 balle et un twinkie pendant qu’on y est ? Au moins il pourra enfin tirer un coup et se détendre le string.
      -AH-AH-Encore vexé pour ta mâchoire ? T’as la rancune tenace pour un môme.
      -M’ouais M’ouais, tu verras si mon 43 fillette est tenace.
      -AH-AH-AH ! Jolie repartie gamin… Rejoins-nous fissa. Y’a un boulot pour toi.
      -D’acc, mais arrête de m’appeler gamin.
      -C’est c’la oui, C’est c’la oui. Allez, à toute.
      Click-tuuu-tuuu
      -Tssss, abrutis… Bon, quand le devoir appelle…

      Sortant de la douche, je lance le café et vais enfiler un jean, un tee-shirt noir et un sweet gris à capuche. Je rajoute un sucre et regarde les nouvelles sur mon téléphone. Une déclaration du président sur le système de la sécu’ sociale, la poursuite des hostilités au Moyen-Orient, encore un corps retrouvé à la périphérie de Bêta… Rien d’intéressant avouons-le. Le monde continuera à tourner et moi ? Bordel de m****, j’viens d’me brûler la langue !  Fais iech. Tant pis, j’attrape les clefs et descends les escaliers tout en les faisant tourner autour de l’index.
      -♫ I think I'm gonna be sad,
      I think it's today, yeah ♪
      The girl that's driving me mad ♪
      Is going away ♪
      She's got a ticket to ride, ♪
      She's got a ticket to ride... ♫
    • John Doe
      Crows - Destructeur
      (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
      id23.12.16 21:20
      (6)Volonté : 80Messages : 546$US : 92Xp : 5Force : 5Résilience : 1Agilité : 1Réflexes : 1Spiritualité : 1Astuce : Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdXBadges :
      (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
      John Doe
      (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
        Crows - Destructeur

        « Breakfast At Tiffany’s », le Dinner-Inn préféré du duo russe. J’aime bien venir ici. La bouffe est pas dégueue, la serveuse est mignonne -même si, entre nous, elle ne vaut pas Audrey Hepburn- et ils ne sont pas regardant sur la clientèle. Je passe à l’arrière de l’établissement, sur le parking, et me gare tranquillement. En relevant la tête, j’aperçois les deux gus se faisant face, affalés sur les vieilles banquettes marron-claires. TUUUUUUUUUUT. Je les vois sursauter lorsque je klaxonne et devine les insultes à travers la vitre. En réponse, je leur adresse un majestueux doigt d’honneur tout en leur tirant la langue.

        Kling kling Kling.
        -Salut Tiff’, comment va’ ?
        -Oh John ! Ma foi, comme un lundi, frais dans la matinée, ...
        -… Soleil dans l'après-midi, la recette des sports d'hiver réussis ! Le sourire aux lèvres, je me penche au-dessus du comptoir pour lui faire la bise.
        - Ça fait un moment que tu n’as pas ramené tes miches par ici.
        - Que veux-tu, je suis trop demandé. La preuve avec les deux gorilles russes.
        - Fais quand même attention, hein.
        - T’inquiètes pas Tiff’, je maîtrise.
        - J’te fais confiance. Bon, je te laisse rejoindre tes amis mais avant, dis-moi ce que je te sers ?
        - Hum… J’pense pas rester longtemps. Un sandwich ça pose pas de problème ?
        - Pas du tout mon chou, c’est parti pour un sandwich. Prends ce café et installe-toi, je t’apporte ça dans quelques secondes.

        La tasse entre les mains, je m’approche des deux russes et m’assois à côté de Nikolaï. Grand, il doit bien atteindre le mètre quatre-vingt-dix pour cent kilos. Autant dire qu’il ne faut pas être sur sa route quand il charge. Un jour, je l’ai vu défoncer une porte fermée avec un simple coup d’épaule. Boris, quant à lui, est plus trapu avec une cicatrice sur sa joue gauche. Il dit s’être fait ça à l’époque où il travaillait pour le KGB. Duo dangereux, ils ne sont ni mac ni chirurgien pour le gang. Eux, on les appelle quand on a un corps, vivant ou non, à faire disparaître. Le pire ? C’est qu’ils sont bons ces cons.  

        Le liquide ondoie sous mon souffle et libère une bouffée de vapeur. Les bouches essuyées et les mains propres, Boris sort sans un mot une enveloppe de son manteau et la fait glisser sur la table. Un sourcil interrogateur sur le visage, je regarde Nikolaï qui m’incite, d’un mouvement de menton, à lire son contenu. J’ouvre la lettre et en tire deux documents : Le premier contient une simple adresse avec un prix et le second correspond à une photo de la personne à contacter avec une autre adresse. Schéma classique, simple et efficace.


        -Où est le colis ?
        -Ici p’tit. Nikolaï sort une boite hypodermique de sous la table et la pose entre nous.
        -Arrêtez de m’appeler p’tit merde. J’ai plus 17 ans j’vous rappelle…
        -Peu importe comment on t’appelle John, tu fais le taff qu’on te donne et tu la boucles.
        -Sympa l’ambiance… Vous avez buté un clown avant de venir ? Vous étiez plus joyeux hier soir.
        -Hier on n’bossait pas. Maintenant oui. Alors tu attrapes le colis et tu suis les instructions. Oublie pas de les…
        -Ça va, Ça va, je sais. C’pas mon premier boulot.

        -Qu’est-ce que tu attends ?
        -Tu permets que Tiff’ m’apporte mon sandwich ? J’ai pas bouffé de brunch perso… A bah la voilà. Merci Tiff’… Bon les glandeurs, faut bien qu’il y en ait qui bosse. La bise.
        -C’est ça, aller casse toi.
        -Moi aussi Boris je t’aime.

        -JOHN ?!
        -Ouais ?
        -Tu n’oublies pas un truc par hasard ?
        -Quoi ?... Ah merde ! Le colis ! Merci AhahAh. Bon, à plus les armoires à glace. dis-je tout en me dirigeant vers la voiture.
      • John Doe
        Crows - Destructeur
        (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
        id24.12.16 15:22
        (6)Volonté : 80Messages : 546$US : 92Xp : 5Force : 5Résilience : 1Agilité : 1Réflexes : 1Spiritualité : 1Astuce : Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdXBadges :
        (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
        John Doe
        (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
          Crows - Destructeur

          En première à un feu rouge, je mâche goulument un morceau du sandwich. Y’a pas à dire, ça fait du bien. Je trouve le point de patinage avant d’enclencher la seconde et de suivre la file de voiture. La première adresse se trouve à un bon quart d’heure du Dinner-Inn. Ce laps de temps me permet de mémoriser de long en large les différentes informations contenues dans l’enveloppe. Coup d’œil dans les rétroviseurs, rien à signaler. Je profite de chaque arrêt pour arracher à chaque fois le plus gros morceau possible, quitte à avoir du mal à mâcher. J’ai vraiment la dalle et ce sandwich ne comblera certainement pas mon appétit.

          Une dizaine de minutes plus tard, je prends à la route vers le quartier d’Alpha et m’engage ensuite sur un terrain vague. Avec la crise, l’immeuble, qui devait être construit, a été bloqué au début du troisième étage. Aujourd’hui, le permis de construire a expiré et le lieu s’est transformé en squat. Le sol est recouvert de déchets en tout genre allant de la canette de bière à la seringue usagée en passant par des emballages de nourriture. Si jamais un sale junkie compte m’approcher et me soutirer du pognon ? Je lui refais le portrait façon Picasso.  Avant de sortir, j’ouvre ma boite à gants et y retire un revolver que je fourre à ma ceinture. Les documents dans la poche, je me dirige vers le bâtiment.

          J’entre, une odeur d’urine agresse mes narines et je retiens un haut-le-cœur. Ici et là, des matelas défoncés, du matériel de cuisine rustique et une omniprésence de tags. J’avance tranquillement vers un feu léchant les parois d’un baril en fonte. La capuche sur la tête, je fais attention à tout ce qui m’entoure. Ne jamais, au grand jamais, tourner le dos à un drogué. Ces déchets seraient capables de vous planter pour une poignée de centimes. Arrivé au tonnelet, je jette la lettre avec tous les documents. Quelques secondes plus tard, il ne reste plus que des cendres. Parfais, je peux y aller. Plus vite je quitterai cet endroit mieux je me porterai. Bordel qu’est-ce que ça schlingue ici, c’est presque irrespirable
          .

          -Hey mec ! T’as pas qu’lques piécettes ?  

          Un vieux, barbe sale, crasseux de bas en haut, s’approche de ma position en claudicant et la main tendue. Rien qu’à le voir, une montée de dégout et de colère me frappe les tempes. Maigre comme un clou, son bras est poinçonné, je revois celui de ma mère, et ses dents, quand elles ne manquent pas, hésitent entre le jaune et le noir. Il est proche maintenant et va pour poser une main sur mon épaule. Reflexe instinctif, je repousse son bras d’un revers de la main et le jette au sol d’un chassé dans le ventre. Se tenant l’estomac, il se met à geindre et aboyer à l’agression. Je le calme d’un dernier fouetté à la mâchoire. Il crache un peu de sang et une dent avant de s’endormir tranquillement.

          -Pfff, bon débarras.
          -Gégé ? Enfoiré je vais te crever !

          Des escaliers, un punk à crête se dirige vers moi un couteau à la main. Tandis qu’il s’approche, je sors mon arme et la pointe sur sa poitrine.

          -Alors espèce de merde ? Tu veux toujours me crever ?! Hein ? Aller, redis le pour voir ! Je te jure, je double jure que si tu fais un mouvement...
          -C’est bon mec ! C’est bon ! Regarde, je lâche le couteau. Ting-Ding.
          -J’préfère ça. Bouge de ma vue… BOUGE !

          Je fais mine de me rapprocher méchamment, le crêteux bascule en arrière et tombe sur le cul avant de s’en aller à moitié à quatre pattes de là où il est arrivé. Putain, j’ai les boules maintenant. La journée n’avait pas si mal commencé. Putain, ils font chier ces drogués…
          Lorsque que je remonte dans la voiture, j’allume une cigarette et mets la radio. Maintenant, direction le client.
        • John Doe
          Crows - Destructeur
          (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
          id26.12.16 13:59
          (6)Volonté : 80Messages : 546$US : 92Xp : 5Force : 5Résilience : 1Agilité : 1Réflexes : 1Spiritualité : 1Astuce : Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdXBadges :
          (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
          John Doe
          (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
            Crows - Destructeur

            La fenêtre ouverte, le vent s’engouffre dans la voiture et me rafraichit les esprits. La ballade de John au pays des drogués m’a laissé un gout amer sur la langue. Je sais… Je sais que je ne devrais pas m’emporter autant. S’ils ruinent leur vie à coups de piqures et substances en tout genre, ce n’est pas mon problème. Et pourtant, à chaque fois que ma vue se pose sur leurs corps décharnes et leurs bras tels des cartes de pointage, mon sang ne fait qu’un tour et je perds tout mon sang-froid. Une volute nicotinienne est balayée par le souffle de la voiture tandis que je rumine ma rancœur.

            *Arrête d’y penser, tu ne peux rien y faire. Il y en avait, a et aura toujours*

            Clignotant droit enclenché, je lance la marche arrière et me parque en créneau. Tandis que je monte sur le trottoir, je jette le mégot dans le caniveau et observe les lieux, le colis dans la main gauche. Le lieu du rendez-vous est une vieille maison en brique rouge. Le temps et l’insalubrité semblent y avoir élu domicile. L’une des fenêtres, pour couronner le tout, a été remplacée par plusieurs planches clouée. Un jardin, complètement terré, sépare la chaussée de l’entrée où un paillasson usagé trône avec crainte.      
            J’approche d’un pas serein et appuie sur la sonnette. Le son me glace le dos et me fait grincer des dents. Bordel, ils pourraient faire un effort. Pendant un instant, je n’entends rien jusqu’à ce qu’une faible voix et des pas lents se fassent entendre. La porte s’entre-ouvre et est bloquée par une petite chainette. Derrière, un petit vieux, moustache et cheveux blancs, m’observe à travers ses petites lunettes.


            -Salut papy, j’suis le messager corbac’. Avec un regard perçant, il me scrute de haut en bas avant de se stopper sur la boite. -Hum… J’peux entrer ?

            Le client referme la porte, retire le loquet et déambule sur sa canne à travers un couloir poussiéreux me laissant le suivre sans un mot. Sur les murs, des photos de famille glauques, les lumières, si elles ne sont pas éteintes, crépitent avec malveillance. Cet endroit ne m’inspire pas confiance, ma main se resserre instinctivement autour de l’anse en plastique. Nous arrivons dans le salon où le temps semble s’être figé. Une déco vintage orne le lieu pour lui donner un semblant de vie. Le vieil homme s’assoit dans un fauteuil soulevant une gerbe de poussière. Je reste droit comme un I au centre de la pièce. Les secondes passent et l’homme continue de m’observe… Pas loquace pour un sou le vieillard…

            -Bon Papy, voilà l’colis. Je prends l’argent et l’affaire est réglée.
            - …
            -Papy ? Le fric !?  

            Pour toute réponse, il pointe du doigt le tiroir d’une vieille commande en bois. J’ouvre. A l’intérieur une enveloppe, bombée par une liasse de billets. J’pose la boite et commence à compter silencieusement la monnaie.

            *50-100-150-200-…-1.500-2.000-…*
            -Dis-donc Papy, pourquoi pas des billets de 1$ ? Histoire de prendre encooore plus de temps.
            -…
            -J’ai compris, je compte et j’me barre.
            *8.000-…-12.500*
            -Parfait. Le compte y est.
            -…
            -Bon bah… j’vais y aller… Dernière question… C’pour qui l’colis ?
            -Casse-toi pôv’con ! Va-t’en de chez moi, Criminel ! Voleur ! Sac-à-foutre ! Vermine ! Ordure !...
            -Okay ! Okay ! C’est bon l’presque clamsé ! J’me barre. J’fais que mon boulot. ’Culé d’vieux.

            Pendant que je fais marche arrière, l’enveloppe à la main, je l’entends encore vociférer de sa voix chevrotante. Je claque violemment la porte et m’allume illico une cigarette.

            -’Tain, c’est quoi leur ’blème aujourd’hui là ! J’aurais mieux fait d’rester couché quoi. A tous les coups j’vais encore me faire emmerder. Jamais 2 sans 3, pas vrai JD. … Bon, j’dépose l’argent et j’rentre me pieuter… J’me ferais bien un Burger Queen sur l’retour. Jme d’mande si Sarah est dispo…
          • John Doe
            Crows - Destructeur
            (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
            id26.12.16 15:56
            (6)Volonté : 80Messages : 546$US : 92Xp : 5Force : 5Résilience : 1Agilité : 1Réflexes : 1Spiritualité : 1Astuce : Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdXBadges :
            (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
            John Doe
            (6)8054692551111Gueule de bois, course et embrouilles 3PxpbdX
              Crows - Destructeur

              Les roues crissent, ça sent l’asphalte et le bitume chauffé. Je prends un angle à 90° et m’engage sur le boulevard à trois voies. Une goutte de sueur me coule le long de la tempe. J’appuie sur la pédale d’accélération et dépasse deux automobiles. Arrivé à 80 km/h, j’enclenche la quatrième et regarde dans le rétroviseur. Derrière moi, un véhicule noir métallisé me colle au cul. J’accélère dangereusement, la cinquième engagée, la boite de vitesse indique les 100. Un carrefour se rapproche à vitesse grand V. Que faire ? M’arrêter et me faire percuter derrière ou risquer le tout pour le tout ?

              -PLEAAAAAAAASE !!!!!

              La voiture s’engage dans l’intersection. A cette vitesse, les feux rouges disparaissent aussi vite qu’ils n’apparaissent tels des étoiles filantes. Un bruit sourd survint sur la droite. Du coin de l’œil, je remarque que le rétroviseur n’est plus. Seuls quelques câbles virevoltent sous la vitesse. Heureusement, même si toujours suivis, je suis passé. Il faut que je me débarrasse de ces suiveurs. D’où sortent-ils ? D’où viennent-ils ? Apparus directement après chez le vieux, me suivaient-ils depuis le Dinner-Inn ? Peut-être. Des flics ? Ici ? Ce serait étrange mais pas impossible. Mais, dans ce cas, pourquoi n’apparaître que maintenant ? Le vieux était-il dans le coup ? Il aurait été plus intelligent de m’attraper avec le colis et non l’argent. Des punks voulant l’argent ? Impossible. Tout le monde ici sait de quoi il retourne. Personne, avec un peu de jugeote, ne s’attaquerai aux Crows !

              Dérapant sur la droite, ma vitesse chute grandement. Mes attaquants en profitent pour me percuter violemment sur le côté. Mon crâne heurte la vitre, ma vue se brouille quelques instants. La douleur se répand jusqu’à mes cervicales. N’ayant pas le temps d’y penser, mon véhicule patine avant de reprendre la fuite. Toujours debout, le côté passager est complètement embouti. Du sang, mêlé à de la sueur, me coule devant les yeux. J’essuie le tout d’un revers de manche.
               

              ♫ « … Because they done convicted me of crime
              Hold it steady right ther while I hit it ♪
              Well reckon that ought to get it been ♪
              Working and Working ♪
              But I still got so terribly far to go … » ♫


              -BORDEL DE MERDE ! PAS MAINTENANT !

              La sonnerie de mon téléphone se met à résonner à travers l’habitacle. L’appareil, anciennement sur le tableau de bord, est maintenant quelque part au sol. Incapable de le trouver et encore moins de le récupérer, je le laisse sonner et me concentre sur la route. Il faut que ça s’arrête. Je ne pourrais les tenir à distance plus… Tandis que je réfléchis à une solution, une automobile, non-impliquée dans la course poursuite, me choppe l’arrière train et je perds le contrôle du véhicule. Je le sens quitter le sol. Mon seul réflexe est de me protéger le visage. La voiture s’envole tandis que le paysage bascule. La tête à l’envers, je vois le sol se rapprocher. *Merde-Merde-Merde !* Le choc est violent, les bris de verre s’envolent et me lacèrent les bras et les joues. Mon corps percute brutalement le volant ainsi que le reste de la cloison plusieurs fois.

              Perdu, ne sachant plus où je suis, la voiture grince sur le macadam dans une gerbe d’étincelles. Difficilement, je détache ma ceinture et me laisse choir mollement. La vue floutée par le sang, les membres endoloris et le crâne prêt à exploser, je rampe difficilement de la carcasse métallique. Une fois dehors, je vois trois paires de pieds s’approcher de moi. Le premier donne quelques ordres qui bourdonnent à mes oreilles. Une chaussure me retourne sur le dos tandis qu’une paire de mains fouille mes vêtements pour y retrouver l’enveloppe du vieux. J’essaye de résister mais une grole me choppe les côtes et je lâche prise. Un blond, au visage flouté par les chocs, me murmurent quelques mots à l’oreille :


              -Avec les compliments de «l’Ancien ».

              Un faible sourire sur le visage, je tombe dans les vapes.
            • Contenu sponsorisé
              id