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« Esprit, es-tu là ? » [Libre - 4/4]

  • Maryana Kovalevski
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    Maryana Kovalevski
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      CIVIL - Esprit Libre
      Note : Yo o/. Le RP étant libre, n'hésitez pas à venir si l'envie vous prend. La seule indication est la limite de 4 en même temps. Parce que je crains que ce soit le bordel, après. Je verrais pour l'augmenter en fonction, mais je pars sur ce chiffre là pour le moment, le temps de voir comment ça se passe. De fait, vous partez et venez quand vous voulez. etc etc. La liste sera mise à jour régulièrement ! Voilà voilà °°

      Place Europe – Epsilon, 23 Décembre 2016.


      Une fin de journée à l’image des contes pour enfant ; vivantes petites rues et grandes allées aux moult nationalités. Une fête approchait, dont les débuts sonneraient certainement sous quelques heures. Un événement qui viderait probablement les bars et les quelques magasins encore ouverts. Ou peut-être serait-ce l’exact opposé. Une mixité jouisseuse de ces délicieuses réunions de fin d’année. Et les proches se retrouveraient ainsi attablés à ce meuble de bois, supportant de ses planches les milles et unes assiettes de ces êtres chers. Une vision bien idéalisée, de nos jours. Car d’autres y voyaient également le moyen de reprendre contact, ne serait-ce que pour une journée. Le temps de quelques heures, avant que chacun de retourne dans l’oubli des abysses domestiques. Avant que chacun ne reprenne sa propre route vers l’avenir, tandis que certains se tourneraient davantage vers le passé. Passé douloureux d’une perte, d’un deuil. Ou d’autres choses.

      Parmi ces nombreuses têtes parcourant les rues se trouvait cette encapuchonnée, dont quelques mèches de coquelicots indisciplinées s’échappaient encore. Une silhouette telle, qu’elle passerait certainement inaperçue, s’il n’y avait pas cette distinction apparente. Tel une mystérieuse âme rodant dans le quartier, la jeune femme filait entre les corps, paquets en bras, afin de regagner son domicile. Fantôme humain. Hélas, elle, cette vie nommée Maryana, existait réellement. Un être fait de chair et de sang. Un être soumis à l’étrange notion de vie et de mort.

      Perles marines se levant quelques instants vers cette étendue originellement azurée, devenu peu à peu ivoiré. Ciel cotonneux libérant ces quelques billes semblables au blanc duvet d’un cygneau.  Soupire profond, laissé à l’abandon au fond d’une gorge couverte de cette étoffe de jais. Un tissu quittant bien assez tôt partiellement son cou, tombant ainsi sur son épaule, pour finalement se loger vers l’avant. Aussitôt, quelques fins doigts se libérèrent momentanément, en vue de replacer celui-ci correctement sur l’épaule. Tumultueuse tentative, se soldant bien malgré-elle par un échec cuisant. Un pas. Deux pas. Une semelle terminant sa course dans un trou de goudron verglacé, des jambes s’emmêlant entre elles alors même qu’elles tentaient de regagner l’équilibre. En définitive, une Kovalevski perdant pieds, prête à s’étaler lamentablement sur le sol comme une crêpe se collerait contre un plafond. Pitoyable impression. Non pas impression qu’elle renvoyait à ces visages sans nom, dont elle ignorait jusqu’à l’existence même. Plutôt à cet esprit qui exécrait la pitié. Elle-même.

      Une main se rattrapant ainsi maladroitement sur le rebord d’une chaise, sous le regard curieux d’un brun qui seyait là, un verre porté aux lèvres. Un corps percutant, et des paquets finissant par s’éparpiller lourdement sur le sol. Tsh. C’était bien l’moment bordel. Manquait plus qu’ça. Foutu karma, vas faire chier quelqu’un d’autre ! Paume de la main rougie par l’altercation entre le matériau et la peau. Mais la jeune femme n’y prêtât guère attention, focalisée sur les cornets de papiers à ramasser. Comme un ultime avertissement, le bruit léger d’une langue claquant sèchement contre l’intérieur d’une bouche. S’en suivit un furtif roulement d’yeux, observant presque ces gens qui se tenaient là. Duel de billes. Et certainement se moquaient-ils de cette distraite petite chose, pourtant pas fragile pour un sou. Eux, et surtout l’homme attablé là, juste en face de son propre visage. Visage retournant aussitôt à ses occupations : récupérer les sacs aussi rapidement que possible. Sans faire de vague.

      Déjà qu’on m’fait chier avec c’te fête à la con, faut pas pousser l’bouchon trop loin non plus. Surtout si vous voulez pas finir dans l’ravin. Connards. C’est qu’elle devenait un tantinet sanguine, cette rouquine. Parce qu’elle n’affectionnait pas Noel plus que cela. Certainement cela rappelait-il ces douloureux souvenirs non pas d’un père fantôme, mais d’une mère absente. L’amère sensation d’être laissée pour compte, c’était le goût qui hantait ses papilles depuis cette brutale cessation de contact. Inattendue et désastreuse coupure, ayant eu l’effet d’une bombe sur cette relation fraternelle déjà fragile.

      Ignorant le reste pour un temps, l’informaticienne inspecta l’une des couvertures. Abimée, froissée par endroit ; nul doute que le composant se trouvant dans le contenant avait également été touché, lui aussi. Agacement faible, mais perceptible. Une perte de patience, déferlant peu à peu dans cet esprit. Un cadeau qu’elle s’était autorisé à elle-même, afin d’augmenter les compétences d’un outil de travail commençant à se faire vieux. Plus aux gouts du jour. Mais surtout, plus aussi performant qu’à ses premiers jours.

      « ‘Chier. Il m’a coûté un bras c’truc là. Manquerait plus qu’il soit pété. »

      Avec ces quelques mots, la furieuse envie de balancer le paquet sur le sol. Impulsivité retenue. Parce qu’elle n’était pas idiote pour autant, Maryana. Après tout, peut-être n’était-il pas brisé, cet objet. Peut-être n’avait-il pas été touché de quelque manière que ce soit.

      « Quoi. Qu’est c’que t’as, toi ? Tu veux ma photo p’t’être ? »

      Connard. Irritée, cette petite rousse. Irritable. Une réplique sortie d’elle-même, en prévision d’un possible son à venir, prenant la sournoise apparence d’une moquerie déguisée. Autant prévoir le coup. Car la jeune femme ne se permettait pas d’assouvir cette colère soudaine sur l’objet en question. En revanche, celle-ci ne semblait pas le moins du monde gêné pour le faire ressentir à quelconque passant ou étrangers. Pas même à cet homme, dont elle n’avait pas encore perçu les traits. Et sans doute y avait-il deux raisons à cela ; en premier lieu, le fait qu’elle se fichait éperdument des inconnus. Après tout, elle n’était pas là pour enfiler des perles, ni même tenter de faire un brin de causette avec de potentiels indésirables. Enfin, ce présent probablement détruit polarisait son attention. Totalement. Si bien que ces perles cobalt n’avaient pas encore pris la peine de se porter sur l’entourage.

      Futilités, se disait-elle. Mais peut-être pas autant qu’elle le pensait. En somme, il arrivait parfois que l’anodin prenne une certaine profondeur. Sombre préjugé, inutilement tenace.

    • Jhon D. Orwell
      CIVIL - Croisé
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      Jhon D. Orwell
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        CIVIL - Croisé
        Matin du 23 décembre, Base militaire d'Upsilon

        Ce matin encore, je me lève dans un léger cliquetis, le bruit de mes muscles artificiels; à peine audible mais bel et bien présent. Et puis, dire que je me "lève" est un bien grand mot, "j'entre en fonction pour la journée" sonne plus juste, car cela fait maintenant  un moment que mes nuits restes désespérément blanche à cause de ma condition mi-homme mi-machine. Mais bon, n'allez pas croire que je m'en soucis le moins du monde! Je ne suis pas conçu pour me poser des questions sur ma condition et de toute manière, dormir m'est complètement inutile.
        J'enfile mon uniforme militaire, avec son fameux insigne "US META ARMY" brodé sur l'épaule. Je passe aussi mon insigne de Major et mon patch "Mark 01" sur le torse.
        Je rejoins ensuite le quartier des officier pour prendre mon ordre de mission du jour: une patrouille en ville, vers la place Europe. Je me doutais bien qu'avec l'approche de Noël la police de Libertytown serait surmenée et finirait par demander de l'aide à l'armé, mais pour une opération autrement plus importante... bref, comme je l'ai déjà dis, je ne suis pas là pour poser des questions.

        Vers midi, un véhicule de fonction me dépose sur la place avec pour consigne de rester sur zone jusqu'à ce qu'un ordre contraire me soit communiqué, on me donne aussi l'interdiction formelle d'intervenir sans avertir la police conventionnelle au préalable. Avant de partir, on me fournit également un talkie pour rester en contacte avec mes supérieurs.  
        Tout se passe bien jusqu'en fin d'après-midi, où je scrute les passants, les familles se préparant pour l'événement ci et là en quête d'un délit potentiel... Certains sursautent en passant à proximité de moi, ne s'étant pas immédiatement rendus compte de ma présence tant je suis affreusement inexpressif, presque comme un mannequin derrière sa vitrine. La plupart des gens s'écarte en approchant de moi, craignant un peu cet homme étrange qui se tient seul depuis des heures, les bras croisés dans le dos.
        Mais je n'en ai que faire, je suis ici car j'ai reçu un ordre, peu importe le reste. Le regard des autres est un détail dont je me moque désormais complètement.
        Et là, une passante à laquelle je n'avais pas réellement prêtée attention tombe à côté de moi, sans doute à cause du froid qui givre le sol en cette saison.

        ‘Chier. Il m’a coûté un bras c’truc là. Manquerait plus qu’il soit pété.

        Je tourne mes yeux dans sa direction, sans grande raison. Elle n'est pas la première à glisser sur le givre aujourd'hui.

        Quoi. Qu’est c’que t’as, toi ? Tu veux ma photo p’t’être ?

        Je ne réagis pas vraiment, me contentant juste de continuer à la fixer, aucunement atteint par cette espèce de provocation. J'ai toujours cette sorte de flegme indescriptible dans le regard, le visage toujours aussi vide d’expression.

        ...
      • Maryana Kovalevski
        CIVIL - Esprit Libre
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        Maryana Kovalevski
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          Encore une journée passée à faire entre cette voix, sonnant les cloches des remarques désobligeantes. Si bien que l’on pourrait presque croire que la jeune femme ne saurait vivre sans. Et sans doute était-ce le cas, au fond. Des habitudes à la dent dure, revenant au galop à chaque tentative. Tentatives avortées par cette motivation des plus bancales, liée à la seule demande de cette âme vivant sous son toit. Maudit garnement, cet Alexei. Car il n’était pas idiot, le bougre, malgré ses airs encore enfantins. Mais cela convenait à l’aînée ; il avait encore le temps de grandir. Et certainement qu’au plus profond de son existence, la jeune femme espérait qu’il ne quitte jamais le nid. Protectrice petit bout de femme, sans pour autant l’avouer sous le feu des projecteurs.

          Probablement allait-il crier, lorsqu’il apprendrait la dépense désormais plus que probablement inutilisable. Gaspillage, hurlerait-il. Et dieu qu’il aurait raison. Un tel gâchis la rendait d’ores et déjà malade. Car elle n’était assurément pas de celles à jeter de l’argent par la fenêtre, d’ordinaire. Valeur précieuse. Silhouette ainsi accroupie sur le potentiel cadavre technologique, le tenant entre ses mains. Tant est si bien que les autres paquets semblaient être passés à la trappe, le temps de quelques instants. Le temps de réaliser qu’elle était dans un espace ouvert, dans une rue. Le temps de percevoir de nouveau qu’il y avait cet homme brun à l’apparence vague, accoudé à la table, observant immanquablement la scène, l’envie rieur. Le temps de se rendre compte qu’il n’était pas seul, et qu’un blondinet observait lui-aussi la séquence pseudo-dramatique. Deux êtres. Le premier fût bien rapidement oublié, lorsqu’elle aperçut plus clairement les pieds du second, déferlant alors ses paroles acerbes vers cet autre. Changement de destinataire, brutal.

          « Quoi, un problème ? »

          Ça commençait doucement. Néanmoins, il n’en était point à douter que, durant les prochaines secondes, cette voix de femme irait en crescendo. Un manque de réaction à double tranchant. Car celui-ci pouvait tant mener à la reprise du calme qu’à l’agacement supplémentaire.

          « T’as une langue, tu d’vrais p’t’être apprendre à t’en servir, tu crois pas ? A moins qu’tu sois muet la statue humaine »

          Clin d’œil empreint d’une certaine amertume. Immuable Maryana, enracinée dans ses fermes habitudes. Sans doute grandirait-elle un jour, cela ne coûtait rien d’espérer. Une main serrant le premier objet, tandis qu’une seconde sombrait dans le glacial goudron à la recherche des autres cornets, à tâtons. Billes des profondeurs fixant désormais l’homme debout, se tenant non loin d’elle. L’impression d’y voir un être sculpté dans la pierre. Plus que cela, l’extravagance d’y voir un homme tombé dans les griffes de l’illustre Méduse. Illusion d’une vie, imagination d’un passé enchanté. Désenchanté, également, dans cette éternelle tromperie littéraire. Doux paradoxe chimérique.

          Tentative pour se relever, lamentablement avortée. Un retour à l’accroupissement des genoux, maîtrisé. Garder la face, faire illusion. Douleur travaillant à être réduite au néant, ignorée. La glace avait visiblement fait son œuvre, elle-aussi. Pour le meilleur comme pour le pire. Surtout, le pire. Sac de papier récupérer, serré dans cette petite main. Toujours furieuse, Maryana. Intérieurement. Furieuse contre elle-même, quand bien même les choses ne paraissait pas de cette manière-là. Fierté blessée, elle aussi. Restait à savoir jusqu’à quel point. Susceptible petite fille. Pointilleuse, également. Sans doute trop.

          Allez. Dis quelque chose. Dis quelque chose que j’puisse déployer toute ma frustration sur toi. Parce que, bordel, en rentrant : j’vais m’faire défoncer par un sale gosse. Et l’pire dans tout ça, c’est qu’j’pourrai rien dire. Parc’qu’il aura raison, en fait. La mauvaise foi à l’état pure. Une Russe qui n’était qu’une femme, et ce quand bien même elle croyait être devenue une machine depuis bien longtemps déjà. Faussement inébranlable. Imprévisible, également. Une jeune femme qui n’était, malgré tout, qu’humaine. Faible être fait de chair et de sang.

        • Lucas Ortega
          CIVIL - Esprit Libre
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          Lucas Ortega
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            CIVIL - Esprit Libre
            Qui sait, le Père Noël va peut-être descendre de la cheminée avec les souvenirs d'une vie antérieure cachés sous sa grosse veste, avec un peu de chance.

            Ironie d'un homme emmitouflé dans son épais manteau à l'occasion d'un froid hivernal renforcé par le spectacle de ce ciel qui fait tomber le blanc. Du blanc de flocons, du froid de décembre, et de l'esprit de Noël, parait-il. Noël, un concept qui a son attrait, son intérêt, dans ce monde qui tourne rond pour certains, moins pour d'autres. Alors oui, pour ceux qui dépensent dans les magasins, qui ont des gens à chérir et des familles à gâter, des repas à partager au soir, ces fêtes de Noël possèdent sans aucun doute leur attrait. Mais aux yeux de, par exemple, ceux qui se sont réveillés il n'y a que quelques mois, sans souvenir ni contact, gravement blessés au fond d'une ruelle du secteur Primo de Beta en pissant le sang, l'intérêt se retrouve subitement infiniment moindre. Pas de famille qui attend à la maison, pas d'économies à épargner pour acheter quelconque cadeau. Rien, rien si ce n'est ces quelques contacts et connaissances lointaines formées en quelques mois d'errance dans les rues de Libertytown, puis cette Mary aux cheveux de feu, puis son frère à la santé d'étincelle. Trop petite et fragile, fugace dans ses moments de résistance. La problématique n'est de toute façon pas aux cadeaux et valeurs spirituelles d'une fête à peine reconnue par l'Hispanique, mais à la trouvaille d'une substance à renouveler en stock.

            Ainsi, pour Lucas, aujourd'hui n'est qu'une journée plus froide que la moyenne, avec un sol plus glissant et un ciel plus blanc.

            Des rues un peu plus bondées, aussi, surtout lorsque ses pérégrinations sans but le mènent vers Epsilon, sur la Place Europe. À vrai dire, Lucas est sorti sans vrai but. Les combats ont été bon train dernièrement, et la priorité n'est pas à ces petits boulots ici et là. L'éventualité d'une marche en ville, pour se laisser porter par ses pas vers quoique ce soit, qu'importe pourvu que l'ennui soit trompé autrement qu'en échangeant des coups au centre d'un ring de fortune. De là, les possibilités sont nombreuses, et plusieurs ont été envisagées. Aller boire un verre, aller voir un film, aller... Aller faire plein de choses qui seraient sûrement plus amusantes s'il n'était pas là, à traîner seul, la tête trop pleine de trop de pensées parasites pour réellement apprécier la présence de quelconque compagnie.

            De fait oui, pour Lucas, aujourd'hui n'est qu'une journée de froid et de glisse, de foule et de pensées. Mais ces dites pensées vont peut-être aller le dévier de ces considérations originelles. Des pensées qui le ramènent à cette nuit dans la ruelle, à cette rousse qui l'a aidé à se sortir du sale des rues de Beta. Celle qui l'a hébergée longtemps. Dés le premier jour, il a parlé de lui rendre la pareille, tôt ou tard. Et lentement, l'idée selon laquelle si un cadeau de Noël ne sera jamais équivalent à la dette d'une vie sauvée – ou presque -, il saura au moins rendre compte de sa gratitude.

            Une gratitude à teinter de son habituel sarcasme, à n'en pas douter. Alors ces pas qui le mènent jusqu'à une galerie marchande, bondée là aussi, puis une librairie, ils vont pour aller acheter un livre de médecine, feuilleté en un léger sourire moqueur jusqu'à aller le payer en caisse. Quelques autres rassemblements de foule traversés puis dépassés à l'aide de sa grande taille, et Lucas se retrouve dans une grande enseigne d'électronique. Un passage vers le rayon des souris, pour remplacer celle dont il a si souvent entendu la rousse se plaindre. Deux petits présents qui ne paient pas de mine, mais Lucas ne roule ni sur l'or ni ne croule sous les idées. Simple attention, à voir si elle sera touchante ou gênante par sa simplicité. Pas qu'il ait de grandes attentes à cet égard : il s'agit avant tout d'une occasion d'expliciter sa gratitude autrement que par un « merci » maladroit craché d'entre ses dents serrées par la douleur, comme il l'a fait le jour J.

            Et il finit par sortir de la galerie marchande, donc, les deux articles sous l'épaisseur de son long manteau, étant donné leur taille modeste. Une simple marche mains en poches, distrait, pas encore rongé par le manque du fait d'une consommation récente. En fait, Lucas a beau se persuader être ici à une journée comme les autres, ça ne l'empêche pas de se sentir un peu plus léger qu'à l’accoutumée. Moins de doutes et remises en questions, moins de ces sensations désagréables. Juste ce froid, heureusement paré par une tenue prévue à cet effet.

            Quelqu'un d'autre plus loin par contre n'a rien eu de prévu pour parer au manque d'équilibre. Une silhouette qui titube, dérape, puis tombe, non loin d'un petit restaurant. Des gens continuent à marcher, d'autres fixent, d'autres ont bien des réactions. Lui s'avance sans se presser, croyant reconnaître ces quelques mèches rousses qui se sont échappées de sous la capuche avec l'aide de cette chute soudaine. Ses grandes enjambées patientes lui permettent d'arriver et entendre les quelques mots lancés par une voix qu'il peut désormais confirmer comme celle de quelqu'un qu'il connaît. Un rire un peu jaune s'échappe d'entre ses lèvres alors qu'il s'approche en secouant la tête, de dos Mary, sans nécessairement faire attention à son impassible interlocuteur.

            - Tandis que tu devrais tourner la tienne sept fois dans ta bouche avant d'être inutilement désagréable parce que tu t'es viandée toute seule comme une grande ?

            Des mots qui sont dits en même temps qu'un dos se baisse, que des bras vont chercher une petite silhouette menue pour l'agripper. « Et hop ». Un pantin désarticulé de remis sur pied comme l'on ramasserai une brindille, sans effort quelconque. Quelques paquets éparpillés au sol sont rassemblés puis passés sous le bras de l'hispanique qui avise l'informaticienne d'un regard amusé.

            - Rien de cassé ?

            Le tout sans un regard vers l'homme sans voix. S'il a décidé de la perdre ou de la donner au chat, c'est bien son souci à lui seul.




          • Gabrielle A. Reyes
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              esprit es tu là #various

              Une trentenaire aux cheveux d'un blond presque blanc traverse les allées avec le regard perdu dans le vide. Affublée d'un long manteau d'hiver de couleur noire et d'un bonnet flanqué d'une tête de mort, la jeune femme laisse voir sous sa veste un débardeur blanc malgré la fraîcheur de l'hiver. Casque audio sur les oreilles hurlant une musique au beat violent, elle tire sur sa cigarette avec force conviction tandis que ses pieds, protégés du froid par des chaussures de sécurité martèle le pavé d'un cliquetis rageux. Main gauche cachée dans la poche de son vêtement, sa droite tiens sa tige de nicotine au bec avec un léger frisson.

              Gabreille avait depuis peu une sainte horreur de l'hiver, trouvant cette saison aussi festive qu'emmerdante à cause du froid qui enivrait ses sens. Pourtant adepte du coocooning et appréciant l'excuse parfaite pour ne pas avoir à foutre les pieds dehors, il fut un temps où elle raffolait de cette saison où une flemme ambiante justifiait son manque d'entrain. Depuis quand au juste d'ailleurs n'avait elle plus apprécié l'hiver? La question avait hanté son esprit quelques secondes avant de se rappeler un temps pas si lointain où tout ce qui lui importait était de se rentrer sereinement après le travail, se faire une session documentaires sur Youtube avant de s'endormir mollement devant un énième épisode sur les différentes dictatures ou des enquêtes sur des mécanismes psychologiques de masse. En y repensant, cela ne faisait qu'un an qu'elle s'était découvert ses capacités particulières; bien que l'impression d'avoir une toute autre vie lui prenait les tripes. Avant, elle n'avait à se soucier que du temps avant de rentrer chez elle, de trouver un groupe d'amis réguliers pour tromper sa solitude, et d'autres fois de se mettre une bonne cuite avant de regretter amèrement ses décisions de la veille.

              Aujourd'hui, elle avait autant de force que dix hommes - si ce n'était plus - et oeuvrait dans une organisation terroriste d'un tout autre genre. James et sa clique étaient sans conteste l'une des plus grandes menaces que ce pays n'avait jamais connu: une menace d'un nouveau genre et qui était capable de tout détruire sur son passage grâce à des capacités contre natures. La pensée lui arracha néanmoins un sourire amusé entre deux inspirations âcres car elle s'amusait de l'ironie de la situation. Le potentiel de destruction de Genesis augmentait de manière exponentielle à chaque nouveau membre qui s'enrôlait, mais jusqu'à preuve du contraire, la plus grande menace restait le Cinder King lui même ... et son acolyte des premiers jours. Arès, comme elle appréciait à se faire appeler depuis son recrutement.

              L'ex marine, roulant pour Genesis depuis quelque temps, avait quitté son travail et fait profil bas depuis que des rumeurs sur la mise en place de moyens anti-meta du gouvernement s'étaient fait entendre dans les rues. Ce faisant, la blonde avait du se résoudre à cesser de s'approvisionner en chaos, s'adonnant à d'autres pratiques pour atteindre le sentiment de plénitude que lui faisait cruellement défaut. Elle s'était mise à fumer pour tromper ses mains, et à boire de temps en temps. Malheureusement, ces placebos n'eurent pas l'effet escompté.

              Et maintenant, Gabrielle arrivait à son point de rupture. Une colère sourde bouillonnait en son sein, la bête qui se nourrissait de Chaos réclamait son dû. Cette créature dont elle prenait l'apparence dans la jouissance lui lacérait les entrailles, réclamant cette dose de puissance brute dont on l'avait privé depuis si longtemps. Elle réclamait la guerre et l'affrontement. Telle une bête en cage, la femme s'était forcée à rester aussi longtemps que possible dans un état léthargique, mais la saison des fêtes et le besoin de se défouler se faisant ressentir jusque dans la moindre de ces cellules, elle avait craqué et mis le nez dehors. Elle espérait juste pouvoir garder le contrôle encore un certain temps.

              Puis, au détour d'une rue bondée, elle vit un treillis inhabituel. S'immobilisant à quelques mètres, elle détailla la scène qui se déroulait dans l'indifférence générale: une femme venait visiblement de trébucher dans la rue tandis qu'un militaire impassible l'observait sans bouger ni dire un mot. et qu'un autre grand gaillard ne l'aide à se relever. Mais plus que l'impolitesse de celui en treillis, c'est l'épaulette qu'il brandissait qui la fit tiquer: " US META ARMY ". Sa clope toujours au bec, elle se rapproche des trois individus sans prêter attention aux deux autres par terre, focalisant son attention sur le pic.

              Considérant avec un oeil indiscret l'uniforme, elle laisse échapper une exclamation d'intérêt:

              "US META ARMY... tu roules avec l'armée? Ils laissent les méta bosser avec eux maintenant? Il n'y a pas si longtemps, tu aurais fini sur une table de labo... Alors comme ça t'es meta? Tu sais faire quoi ? "

              Sans vraiment y prêter attention, la trentenaire avait été particulièrement familière - sans doute du fait de son état d'esprit d'impatience -. Et sans attendre la réponse, elle se tourne vers les deux autres et les détaille d'un regard distrait : une femme relativement frêle, mais pas moche à regarder... loin de là! Rousse, un délicieux air particulièrement courroucé avec une moue laissant présager un caractère de cochon - comme Gabrielle les aimait! - Et un grand gaillard charpenté comme une putain d'armoire à glace. Si elle ne devait pas faire profil bas, l'ex marine lui aurait sans doute sauter dessus. Et violemment avec ça. Toujours est il qu'elle se contente de leur adresser un sourire, fixant la mignonne rouquine:

              " Vous êtes bien entourée, dites donc. Vous voulez un peu d'aide avec ces sacs? Faites gaffe, a ce qu'il paraît, les meta sont tous des terroristes antihumains qui n'ont que la violence en tête, et visiblement ils font partie de l'armée maintenant, elle se tourne vers l'homme en treillis, Dis moi, ils t'ont fait subir des trucs ? "

               
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            • Alan Richmond
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              Alan Richmond
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                CIVIL - Esprit Libre
                De la neige. Version particulière de l'eau, apportant son lot de bonheur. Les petits et grands enfants s'amusent avec, les commerçants augmentent leur chiffre d'affaire avec les produits hivernaux, les familles se rassemblent, la chaleur se fait une confidente douce et aimable. Phénomène intéressant ; le froid extérieur pousse les gens à s'apporter mutuellement de la chaleur, le reste de l'année... Bah, quelle importance ? La neige est merveilleuse pour qui peut bénéficier du confort d'un domicile. Seulement, tout le monde n'a pas cette chance. Et quelle plaie pour conduire ! Et pour Alan, ce point est tout spécialement bien choisi.

                - Raah ! Quelle merde !

                La Nissan Maxima était prise dans un léger trou sur la route, la neige s'y était engouffrée avant la roue du véhicule. Désormais réunis amoureusement et bien décidés à ne pas se lâcher, la voiture se retrouvait désormais bloquée, la roue tournant dans le vide, envoyant des éclats de bouillasse neigeuse derrière elle. Le moteur vrombissait sans pour autant faire bouger le véhicule.

                - Alan, je vous ai déjà demandé de ne pas jurer en ma présence.

                Sur un siège à l'arrière de la Nissan se trouvait un homme d'une cinquantaine d'années vêtu d'un complet veston blanc cassé, il était en train de lire quelque chose sur son téléphone, ne prêtant pas attention à ce qui l'entourait.

                - Et moi, je vous ai déjà dit que même vu votre rôle, je m'en fous. Je vais aller voir dehors si y a pas moyen de bouger.

                Alan sortit du véhicule, claquant légèrement la portière. Son costume, moins cher que celui du passager, était plus sombre : la chemise était bien blanche mais le veston et le pantalon étaient noirs. Enfin, la neige allait tenter de corriger ça. Le conducteur lança un regard autour de lui. La zone où il était ne lui disait pas grand chose, mais il y avait suffisamment de bâtiments et de gens autour de lui pour le renseigner un minimum. À première vue, la zone était relativement cosmopolite ; des drapeaux de diverses nationalités ornaient des fenêtres, balcons, enseignes de restaurants ou commerces.

                Un soupir s'échappa de la bouche de l'Américain qui fit le tour de l'automobile. La roue arrière droite était effectivement embourbée et, sans aide, pas moyen de la dégager.

                ** Et c'est pas le vieux qui va me filer un coup de main. Faudrait pas salir son beau costume dégueulasse... **

                Alan alla rapporter à son employeur et passager l'état actuel des choses. Pour réponse, il n'eut droit qu'à un "Hm." désintéressé. Le chauffeur ne savait même pas s'il avait été écouté. Il referma la porte avant de se tourner vers les gens alentours. S'il voulait bouger la voiture, il faudrait une sorte de planche solide à caler sous la roues, ou que quelqu'un l'aide en poussant le véhicule ou la pédale d'accélération.

                - Allons à la recherche de mon gentil héros de Noël...

                Il soupira une nouvelle fois et partit en direction d'un endroit relativement central de la Place Europe. Son objectif était de chercher soit un magasin, soit des gens motivés à l'aider. Pour ça, il regardait les gens autour de lui. Tous montraient les signes classiques de chaleur de Noël bien conservée derrière une vitrine de renfrognement. Impossible d'en tirer quelque chose, un sans-abri malade n'aurait pas plus d'attention que lui. Il traça un trait sur toutes les personnes de ce genre, soit une bonne majorité.

                Cette observation, obtenue grâce à des années d'arnaque, lui rappela son passé. La période de Noël est une période faste pour qui souhaite prendre beaucoup aux autres avec le moins d'effort. Les gens ont tendance à s'ouvrir, être généreux, plus dociles, plus alcoolisés. Facile de passer les barrières mentales, briser les défenses et tirer sur la corde sensible. Un léger sourire sombre passa un bref instant sur les lèvres d'Alan, évoquant la joie ressentie lorsqu'il avait le contrôle sur les autres. Il fallait qu'il se calme maintenant qu'il avait obtenu une nouvelle vie... Enfin, un minimum disons.

                Perdu dans ses pensées et observations, Alan ne vit pas le lampadaire devant lui. Il heurta l'objet de plein fouet et fut déstabilisé. Ce n'est qu'en se remettant un peu du choc qu'il découvrit que le lampadaire n'était pas un élément de décor utilitaire mais un être bipède statique. Alan présenta ses excuses à la personne qu'il venait de bousculer, trop désorienté pour remarquer que l'impact n'avait pas fait bouger la personne d'un pouce.
              • Jhon D. Orwell
                CIVIL - Croisé
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                id11.09.17 0:08
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                Jhon D. Orwell
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                  CIVIL - Croisé
                  Je ne sais pas trop comment réagir envers la jeune femme en face de moi. Destabilisé. Un mot qui me vient que rarement à l'esprit, voire en fait jamais. Non pas que ses paroles me trouble, mais plus qu'effectivement je ne sois pas très causant et ce, sans même m'en rendre compte. Le lieutenant m'aurait sans doute sortie une phrase du genre "Normal, on t'a désactivé la politesse!", j'en suis sûr à 94,5%.
                  Un homme ne tarde pas à venir en aide à mon "interlocutrice", qui plus est, il semble apparemment la connaître. Il a les traits marqués, et un manteau qui lui fait de sacrés épaules. Il ne me témoigne aucune attention particulière, chose qui ne m'offusque pas du tout. Je me contente juste de garder ma moue inexpressive (bien malgré moi: je ne possède pas de quelconques systèmes me permettant de simuler une expression facial... Mais peu importe).

                  Ce qui m'intéresse nettement plus par contre, est l'irruption d'une passante au bonnet digne d'un pirate des temps moderne, cachant des cheveux presque trop claires pour être appelés blonds. Elle m'aborde d'un ton réellement assuré, chose plutôt rare:
                  US META ARMY... tu roules avec l'armé? Ils laissent les méta bosser avec eux maintenant? Il y a pas si longtemps, tu aurais finis sur une table de labo... Tu sais faire quoi?
                  Elle jette un regard à la rouquine, visiblement toujours le nez dans ses sacs. Elle s'adresse à moi plutôt familièrement, comme s'il nous avions un point commun ou je ne sais quoi.
                  Vous êtes bien entourée, dites donc. Vous voulez un peu d'aide avec ces sacs? Faites gaffe, a ce qu'il paraît, les meta sont tous des terroristes antihumains qui n'ont que la violence en tête, et visiblement ils font partie de l'armée maintenant. Dis moi, ils t'ont fait subir des trucs ?
                  Cette dernière remarque m'était elle aussi adressée. Je me serais bien contenté de garder le silence une fois de plus mais mes obligations m'impose de répondre au citoyens de LT sur le sujet, après tout il est vrai que l'apparition de méta dans l'armé est un sujet qui fait... polémique, c'est le moins qu'on puisse dire.
                  Major Orwell, à votre service. Je suis un produit de l'armé américaine, créer pour servir la population.
                  Une phrase qui sonne comme un celle d'un discours officiel, je vous l'accorde. Concise en plus. Mais je ne suis pas réellement autorisé à émettre un avis sur la condition des méta ou même à révélé mes capacités, mes supérieurs grinceraient des dents s'ils l'apprenaient. Je ne me contente donc que du stricte minimum.
                  J'ai à peine le temps de détailler un peu à qui je m'adresse avec mes yeux artificiels* que quelqu'un, sans doute inattentif ou préoccupé, me percute, frappant sa tête sur mon épaule à travers mon treillis. Naturellement je ne sens pas le moindre choc, car je ne possède évidemment aucune terminaison nerveuse, mais c'est le bruit sourd et métallique qui me fait tourner la tête vers lui. Je fait un petit geste de la main censé le soutenir pour ne pas qu'il tombe à son tour sur le verglas, mais également pour voire s'il ne s'est fait aucun mal.
                  Veuillez m'excuser.

                  *pupille jaune sur fond noir, on ne peux pas le voir sur mon avatar dsl. Je mettrais ça à jour.
                • Maryana Kovalevski
                  CIVIL - Esprit Libre
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                  id20.09.17 7:39
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                  Maryana Kovalevski
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                    CIVIL - Esprit Libre
                    Disons que la chute n’avait pas été des plus recommandées, notamment lorsque l’on avait les mains pleines, que les gelures hivernales avaient d’ores et déjà pointé le bout de leur nez. Force était de constater que la jeune femme était non seulement dotée d’une certaine maladresse insoupçonnée, mais que sa mauvaise foi atteignait les plus hauts niveaux, en cette période de fêtes de fin d’année. Hélas, l’idée même de se faire passer un savon par ce frêle frère en était des plus insupportable. Comme si les rôles pouvaient s’inverser ; elle ne le permettrait assurément jamais. Un venin ainsi craché, afin d’obtenir un défouloir quelques instants. Malgré toutes les paroles énoncées tel des aiguilles agressant la peau, l’homme demeurait visiblement insensible. Sans doute n’était-il pas humain, pour rester stoïque de la sorte. De quoi agacer un peu plus encore la rouquine qui ne parvenait pas à se relever. Parce qu’il y avait cette jambe parfois douloureuse, dont elle ne montrait pourtant rien. Pour le moment, tout du moins. En effet, il était impensable de montrer une telle faiblesse, ignorant même que son comportement était lui-même une desdites faiblesses. Autrement mais, dans tous les cas, cela n’allait pas en sa faveur. C’était certain.

                    En somme, Maryana était telle une pierre brute, qui ne demandait qu’à être poli. Mais encore fallait-il s’en apercevoir, prendre le temps nécessaire. Et surtout, trouver celui ou celle qui serait capable d’effectuer un tel chantier. Et dieu sait qu’il en faudra, du temps, pour faire progresser celle au franc parler parfois tranchante. Et si elle ne savait pas se tenir correctement au travail, sans doute pourrait-on la qualifier de sauvage. Cependant, le désespoir n’était pas aussi prononcé qu’il y paraissait.

                    Des bruits de pas auxquels elle ne prêta pas la moindre attention, trop occupée à attendre une réaction de cet autre. Pas jusqu’à ce que cette voix surplombant sa tête ne s’élève dans la rue. Un son qui était bien loin d’être inconnu. Un son qui avait fait faire à cette mémoire une sorte de bond dans le temps, durant quelques secondes. Lentement, le front rougi par les mèches se leva vers le ciel, observant ce nouvel intervenant, tandis que celui-ci agrippait d’ores et déjà ses bras afin de la relever. Et, avec ça, l’impression d’être un enfant que l’on relevait pour ne pas qu’il se couche dans la neige. Sans doute un sourire aurait-il pu naitre au coin de ses lèvres si celles-ci n’étaient pas à vouloir faire cette moue qu’il ne connaissait certainement que trop bien.

                    « Oh, Lucas. Ça fait un bail, dis donc. » Des bras alors croisés contre le torse, toujours cet air sur le visage. « Et qui te dit qu’il ne m’a pas percuté, d’abord ? Vu l’machin, il pourrait très bien m’faire tomber d’une grande facilité t’sais. M’enfin, cette plaque n’y est pas pour rien non plus t’me diras. En attendant, j’crois que mes paquets sont foutus… »

                    Mes. Ou plutôt « le ». Parce que le reste n’était rien de bien fragile, là où l’objet technologique avait de grandes chances d’être bon pour la corbeille. Des billes marines fixant d’abord le paquet, dans un mélange de peine et de dérangement, à l’idée de la bouille qui crierait certainement ce soir. On est encore parti pour s’taper sur la gueule, tous les deux. Ça en devenait fatigant à la longue.

                    « A ton avis ? »

                    Des mots, tout simples, avant de finalement porter son attention sur la jeune femme blonde derrière eux. Assez étrange, cette femme, sans pouvoir affirmer le pourquoi de la chose. Simplement, elle avait ce petit quelque chose d’intrigant. Disons plus simplement qu’elle se distinguait de la plupart des personnes qui peuplaient les rues de la ville. Sitôt arrivée, sitôt l’avertissement eu été donné « A ce qu’il parait, les métas sont tous des terroristes antihumains qui n’ont que la violence en tête, et visiblement ils font partie de l’armée, maintenant. »  A vrai dire, la rouquine ne sût dire sur l’instant s’il s’agissait d’une tentative pour faire de l’humour, pour chambrer l’homme en tenue militaire, ou si cela n’était nul autre que ces véritables pensées.

                    Il fallut quelques temps à la Kovalevski pour faire le lien entre ce qui était dit, et l’homme. Car si elle n’était pas sans ignorer ce qu’était un méta humain, le mot, quant à lui, préférait demeurer profondément dans le subconscient. D’ailleurs, il n’était pas rare que celle-ci fasse comme si le mot lui était inconnu. Parce que la définition, l’étiquette qu’on leur donnait semblait des plus péjoratifs, malgré le panel invraisemblable de couleur disponible entre le noir et le blanc.

                    « Semblerait’. J’ai pas b’soin d’aide, non. J’me débrouille très bien toute seule, ça s’voit pas ? D’ailleurs, qu’est c’que tu fous là, Lucas ? C’pas vraiment le genre de quartier dans l’quel je pensais t’trouver… »

                    Parce qu’elle avait ce souvenir du brun dans une salle, bien que les contours soient encore un peu flou sur l’instant. Dans tous les cas, l’étonnement était non seulement là, mais également partiellement visible. De manière minime, ceci-dit. Puis la jeune femme se retourna vers la blonde.

                    « Pour être honnête, j’pense l’armée bien plus dangereuse que ces soi-disant métas qui pourraient hypothétiquement la composer, comme vous les appelez. Beaucoup d’choses sont cachées à la population, à commencer par des décisions pouvant affecter leur vie quotidienne. En tout cas j’imagine. Puis y’a la situation politique mondiale également. On détourne notre attention sur de potentiels coupables tout désignés, mais il reste probable que cela soit une revendication extérieure qui ait mal tournée, non ? M’enfin, j’imagine que c’est pas l’meilleur endroit pour parler d’ça. Sans doute que tout la plupart des gens s’en branle sévère. Ils cherchent pas vraiment à r’garder plus loin que l’bout d’leur nez d’toute manière. »

                    Oui. Les stigmatisations de population avaient le don d’agacer la jeune femme. Disons que tout cela dépendait de ce qui était énoncé, et de la pertinence des faits. Et s’il était effectivement possible que les Meta puissent être « potentiellement » dangereux, l’armée et le gouvernement n’étaient sans doute pas plus blanc. Sérieusement, personne ne s’était jamais demandé d’où venaient réellement ces changements, au -delà des versions que l’on pouvait bien donner officiellement ? Un soupir s’échappa ainsi de ses lèvres, tandis qu’elle ramassait les derniers paquets, observant une énième fois l’objet sans doute détruit par sa maladresse.

                    « Tsh. Et voilà. A tous les coups il est mort. » Des billes bleutées se retournant vers le militaire présumé. « Toujours silencieux toi, hm ? ».

                    Le ton s’avérait sans doute légèrement hautain. Parce que ce type de comportement avait sans aucun doute le don d’excéder la Russe. Puis, après quelques secondes – et certainement l’intervention de cette femme n’y était pas pour rien – la machine commença à parler. Des mots, simples, occultant le reste. Et surtout, celui-ci semblait être totalement à côté de la plaque, à répondre « droite » quand on demandait « gauche ». Force était d’avouer qu’il ne faisait pas réellement honneur à la profession, celui-là. Super, encore un gars complètement allumé tiens. Parfait. Génial. J’lui foutrais bien un coup mal placé pour l’réveiller un peu, mais pour peu qu’il soit vraiment en ferraille, vais plus m’faire mal qu’autre chose. Et vu la jambe, c’est p’t’être pas la peine. Pas envie qu’Alex joue les infirmières. L’est pas doué c’gamin.

                    Puis il y eut cet homme débarquant comme de nulle part, heurtant finalement la machine de l’armée. Ah, là par contre tu réponds connard. Un gars qui n’avait pas l’air bien jeune, brun, et probablement un semblant de barbe se dessinait-il sur le bas du visage.

                    « Ben voyons, il retrouve sa langue maint’nant. Tsh. Tu vois, j’t’avais dit qu’il pouvait faire tomber quelqu’un sans bouger d’un pouce c’gars là. J’déconnais pas. »  Des perles toisant finalement l’homme à terre, non loin de là où elle se trouvait quelques instants plus tôt. « Tu d’vrais t’lever avant d’finir le cul fixé au sol. Si t’as des irritations après, viens pas t’plaindre. »

                    Plutôt minable, l’entrée en matière. Mais dans les faits, la femme aux mèches chatoyantes était rarement agréable, au premier contact. Une sale habitude prise avec le temps, qui l’avait bien trop longtemps intimé à la prudence. Prudence relative, ceci-dit. Car si cela s’avérait être le cas sur certains points, cela pouvait également porter préjudice dans d’autres circonstances.
                  • Lucas Ortega
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                    Lucas Ortega
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                      - Hey. Sommaire salutation associée à un signe de main, sans plus. Puis un sourire à l'entendre tenter de se dédouaner, de se justifier. C'est mes trois têtes de plus par rapport au reste de la foule qui me le disent, on a tendance à bien voir depuis là-haut.

                      Simple réponse accordée en un mince sourire, et les relents d'une bienveillance nuancée dans cette voix posée. Puissante, mais calme et posée. Comme une façon de s'improviser contremesure d'une Mary trop impulsive pour trop peu. De son côté, Lucas peut atteindre des sommets de colère que la Rousse n'atteindra jamais, mais pour de bien différentes raisons. En de bien différentes circonstances. Alors ça le fait rire, de la voir si motivée à se mettre le monde entier à dos pour une maladresse qui n'incombe finalement qu'à elle et elle seule. Un jour tu vas tomber sur moins patient que la moyenne ma grande, et ça va te faire tout drôle le retour de flamme. Pensée gardée pour soi, parce que ce n'est pas le moment. Mais sans doute la Rousse sait-elle le point de vue du colosse à ce sujet, sans doute en est-elle consciente même. Qui sait.

                      Toujours est-il qu'une certaine grimace se dévoile à la vue de paquets pour certains en sale état. Finalement, épaules haussées, et l'hispanique continue de cette voix toujours un peu plus apaisée.

                      - Tu verras ça en rentrant, en attendant, j'te propose de partir du principe que la magie de Noël a opérée à faire en sorte que tes paquets soient en état, hm?

                      Sa façon à lui de dire : Lâche le pessimisme deux minutes, ma grande, tu veux? Un pessimisme qui n'est pas le seul trait de caractère à relever ici, et la seule suite de cet échange le prouve.

                      - A mon avis tu douilles mais t'es trop fière pour l'avouer directement. Un rictus teinté de malice, et un doigt qui se lève comme pour interrompre un potentiel retour. Ouais, ouais, je sais, j'suis pas en position de parler.

                      Parce que lui aussi n'a cessé de feindre l'insensibilité à la douleur de quelques blessures pourtant plus qu'alarmantes, à leur « première » rencontre, dans cette ruelle douteuse d'un Beta inhospitalier. Et il se doute qu'elle serait susceptible de le lui relancer au visage dès sa remarque faite, alors il lui coupe l'herbe sous le pied.

                      En fait, l'homme de fer à quelques mètres d'eux avait déjà été oublié, depuis le temps.

                      C'était sans compter le rassemblement d'une drôle de ménagerie apparemment décidée à se rassembler sur la scène de cette chute hivernale sur le macadam verglacé. D'abord, cette blonde revêche tant par son allure que par son comportement, venue s'imposer à la scène pour exposer un avis sur ce que Lucas n'avait pas remarqué comme étant un membre de « l'US Meta Army ». Alors sur les mots de celle-là qui s'immisce, il jauge de nouveau le militaire, d'un œil moins neutre. Quelque part, de la surprise. Surprise teintée de méfiance. Parce que le pouvoir par le surnaturel et le pouvoir par l'influence font rarement bon ménage. Lorsqu'il se met dans la tête de ces politiciens ambitieux et intéressés, Lucas voit un schéma de pensée dans lequel les Métas sont soit des armes à contrôler soit des menaces à éliminer. Et on sait ce qui se passe quand les Etats-Unis mettent la main sur un pouvoir qui dépasse tout. Se l'approprier, en abuser, et passer un coup de balais dans la salle d'expérience une fois les tests effectués. Méfiance pragmatique d'un homme qui a appris à devenir prudent sur ces choses-ci.

                      Mais il n'explicite pas son point de vue. Pas ici, pas maintenant. Pas encore. Il se contente d'écouter, sentinelle impassible qui domine la conversation non pas de son verbe mais de sa taille, comme pour la surveiller.

                      - Tu pensais mal, qu'est-ce que tu veux que j'te dise.

                      Dit-il simplement, haussant les épaules. Non, à vrai dire et autant qu'il le peut lorsqu'il n'est pas à ses diverses occupations qui confinent parfois au lieu, Lucas essaie de sortir de Beta autant que faire se peut. Un quartier qui n'a pour seuls intérêts que ses bas-prix et son abondance en exutoires divers et variés. Pas grand chose du reste de ce qui caractérise tant Primo que Deuzio n'attire le géant.

                      - J'ai dû rater l'épisode où « servir » rimait avec « regarder les gens s'étaler et fixer longuement en silence ». Tseh. Quitte à nous sortir Robocop en avance, ils auraient pu voir à installer une extension « compétences sociales ».

                      Et il est là, à asséner ses petites piques qui cachent plus que la simple verve acerbe qui l'anime. Car malgré tout, deux sourcils se froncent, perplexes. Un regard qui passe un peu plus sur la carcasse visiblement plus métallique qu'elle ne devrait l'être du militaire. Tu m'étonnes qu'ils ont peur de nous après. Il juge silencieusement, persuadé d'avoir à faire à un homme de terrain plus qu'à un homme fait pour patrouiller les rues. Contradictoire gouvernement. Craindre les Métas, tenter de contrôler les Métas. Tenter de cacher les Métas, puis finalement les montrer au grand jour, les faire arpenter les rues avec les couleurs de l'armée sur leur brassard. Toutes les nuances de ce jeu d'image et de politique fatiguent l'Hispanique plus qu'autre chose, à vrai dire. Mais il écoute ce qui se dit. Il écoute Mary. « Que l'armée est plus dangereuse que les Métas », hm ?

                      - Le gouvernement à pas attendu les Métas pour la bombe nucléaire. Pas plus qu'il a attendu les Métas pour chercher des boucs émissaires à marteler. Les métas, c'est juste une nouvelle part sur le gâteau de pouvoir qu'ils veulent pour eux tous seuls. Elle est juste un peu différente des autres parce qu'il y a écrit « SURNATUREL » en gros dessus.

                      Il débite les mots sans ciller, pas gêné le moins du monde de tenir tel discours devant un chien fidèle de ce dit gouvernement. Liberté d'expression, hm? Ainsi, les mots circulent tandis qu'il aide la Rousse à ramasser ses paquets, non sans lever les yeux au ciel à ses multiples remarques. Lever les yeux, mais tout de même entendre un énième protagoniste foncer dans le cyborg et tomber de suite après.

                      - Faites gaffe, elle aussi c'est une Méta : son pouvoir magique, c'est de vous casser les couilles sans les toucher.

                      Parce que pour décompresser, il y a deux choses : les combats clandestins et les piques gratuites.
                    • Gabrielle A. Reyes
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                      Gabrielle A. Reyes
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                        D'abord dubitative quand à l'absence nette de réaction du militaire quand à sa pique à peine dissimulée, Reyes résiste de peu à l'envie de lui balancer une droite pour voir si une attaque plus terre à terre mènerait à une quelconque émotion. Cependant, un bref coup d'oeil alentours lui confirme que ce serait une décision particulièrement stupide: les rues étaient bien trop bondées, les témoins nombreux et de toute manière, déclencher une esclandre ici et maintenant ne ferait que lui assurer une place garantie à l'ombre pendant bien longtemps... Sans doute même une puce de contrôle dès qu'elle aurait été immobilisée. Elle pousse donc une longue expiration, tentant de calmer ses ardeurs guerrières avec le plus grand mal en se mordant légèrement l'intérieur de la joue gauche.

                        Mais cependant qu'elle s'apprête à renchérir, la rouquine commencer à rouspéter avec une langue de vipère que l'ex marine ne soupçonnait pas. Interloquée par son laïus, la blonde se retourne avec stupeur vers la femme aux courses étalées; cette dernière semblant plutôt prompte à tailler son entourage avec une certaine maestria. Si Alejandra l'appréciait déjà rien qu'à son apparence, ce vocable acéré ne dénaturait en rien le charme de cette petite bouille - bien au contraire -. Claquant sa langue de plaisir, elle l'observe s'affairer en râlant tandis que le gentil colosse la relève comme un fétu de paille porté par les vents; faisant preuve d'un calme étonnant malgré la langue bien pendue de la petite. Restant silencieuse pendant quelque secondes en observant le manège du couple pour le moins attachant - une petite revêche et un doux colosse ? Digne d'un film hollywoodien -, elle ne détache néanmoins aucunement son regard du minois de la femme, arborant sourire intéressé et regard gourmand.

                        Sur ce, un bruit sourd attire son regard juste à temps pour constater un énième énergumène se manger le sol à son tour, déséquilibré par le militaire - ou le balai qu'il portait avec une certaine élégance dans son fondement -. Se saisissant de cette chance pour faire bonne figure, la trentenaire se détourne du trio pour aider l'autre homme à se relever... Autrement dit, le prendre de manière bourrue par le bras avant de le relever relativement doucement - peut être un chouia violent ceci dit - tout en arborant un sourire placide de circonstance. Sur le ton de la conversation, elle se contente de lui adresser:

                        " Eh, vous devriez faire gaffe où vous mettez les pieds, qui sait ce que Mr le militaire aurait pu vous faire par réflexe? "

                        Boutade ou pas ? De par son expérience, Gabrielle aurait à sa place effectué un reflexe d'autodéfense, mais visiblement ce fameux major semblait totalement inoffensif...ou du moins en donnait l'apparence; mais elle doutait fortement que ces pièces metalliques n'étaient qu'une forme de décoration. Tapotant amicalement l'épaule de celui qu'elle viens de relever, le regard noisette de la blonde reviens au couple pour le moins bavard, sans se départir de son sourire poli, rajoutant son propre grain de sel à leurs reflexions:

                        " En même temps, qu'est ce que ça peut bien foutre aux gens lambdas ce que font les gens puissants de leur temps? En ce qui me concerne, ils peuvent tout aussi bien forniquer avec des porcs que ça m'en toucherais une sans bouger l'autre; tout ce qu'on leur demande c'est de pas se salir publiquement sinon ça fait mauvais genre. Après tout, toutes les élections quelles qu'elles soient ne sont que des concours du meilleur menteur; alors quitte à se faire farcir, je préfère choisir la sauce à laquelle je serais bouffée. "

                        Rentrant ses mains dans ses poches, elle se rapproche sur la droite du colosse, se plantant à son tour devant la demoiselle aux cheveux de feu.

                        " Mais je dois avouer que j'ai un faible pour le piquant, sans doute à cause de mes origines exotiques. Si votre ami... Lucas c'est ça? Est dans le vrai, je suis curieuse de voir l'étendue de votre pouvoir de castration, on dirait en tout cas qu'il en a déjà fait les frais?, elle tend une poignée de main vers Lucas, un sourire sincère sur le visage,Alejandra,enchantée."

                        Dissimulant autant que faire se peu son identité, Reyes n'oublie pas malgré la liesse populaire qu'elle fait partie d'un groupe terroriste suprématiste et se faire retrouver trop rapidement pourrait jouer en sa défaveur à l'avenir. Cependant, la tentation que représentait cette petite lui était trop grande pour ne pas tenter quelque chose.

                        " Pourquoi on n'irait pas retourner chercher un paquet? Si le votre est pété, il faudrait retourner le changer non? On pourrait en profiter pour prendre un café et en rediscuter qu'en dites vous? Il faut bien profiter de son temps après tout surtout en ces moments de joie populaire. Qu'en dites vous Lucas, ça vous dit ? "

                        Si le ton est enjoué et le sourire charmeur, le regard de la trentenaire respire d'un intérêt non dissimulé pour cette petite casse bonbons et son ami le grand gentil.

                         
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